vitamine B1 et énergie
La vitamine B1 ou thiamine, première vitamine découverte par les scientifiques, appartient au groupe hydrosoluble (au contraire de la série A-D-E-K stockée dans les graisses). Toutes les vitamines de cet ensemble sont hydrosolubles. L’organisme ne peut stocker sérieusement les vitamines que si elles sont solubles dans les corps gras comme c’est le cas des vitamines A D E et K (qui en contrepartie présentent un risque de surdosage plus important). Ainsi il faut veiller à la régularité des apports en thiamine. Elle intervient dans les processus de production d’énergie, dont le métabolisme de l’Adénosine triphosphate. L’acronyme ATP dont l’usage était jadis restreint au laboratoire s’est popularisé dans les salles de fitness avec la mise sur le marché, par les fabricants de compléments alimentaires, de produits censés améliorer sa synthèse dans l’organisme, l’effet promis étant un supplément d’énergie à l’effort.

sources de vitamine b1
On associe peu de risques à un surdosage (quasiment impossible par la seule alimentation) en vitamine B1. Il est facile de couvrir ses besoins même sans compléments alimentaires. On en trouve en quantités intéressantes dans des aliments courants comme :
- le porc
- la volaille
- les pois
- les noisettes
- les haricots secs
- le soja
- les céréales complètes
- les lentilles
- les légumineuses
- le pain
- le riz
- la levure de bière
De nombreux produits céréaliers entiers sont enrichis en thiamine, c’est le cas du pain, du riz et des pâtes: Certains aliments ou pratiques alimentaires peuvent diminuer l’absorption de thiamine par l’organisme et entraîner une carence ou une sub-carence sourde. On peut citer l’excès de café ou de thé, les noix de bétel ou le fait de manger trop régulièrement du poisson cru et des crustacés.
Carence en vitamine B1
Comme elle est impliquée dans beaucoup de réaction biochimique au sein de l’organisme, la carence en thiamine peut aboutir à des lésions nerveuses, cardiaques et métaboliques. Toutefois, la carence est rare dans les pays développés et demeure le plus souvent liée à d’autres pathologies. Elle peut sans se limiter à cette liste, concerner davantage les personnes dialysées, alcooliques, celles atteintes de la maladie de Crohn (liée au métabolisme du fer), utilisant régulièrement certains diurétiques ou en encore les patients anorexiques.
Le principal risque d’une carence franche et prolongée en thiamine est le fameux béri-béri (littéralement « je ne peux pas ») qui affecte la respiration, les mouvements oculaires, la fonction cardiaque et la vigilance. Ce syndrome provient d’une accumulation d’acide pyruvique dans la circulation sanguine, résultant de l’incapacité du corps à transformer les aliments en énergie. Le traitement médical classique consiste d’ailleurs en une série d’injections de thiamine ou en la prise de suppléments oraux.