Dans cette vidéo le Dr. Dufournet adepte (à tort ou à raison !) du régime sans glucides aborde la question de l’effet des corps cétoniques issus de l’utilisation des graisses par l’organisme (comme dans la diète cétogène), sur le cerveau et singulièrement les pistes de recherche en lien avec ces métabolites très médiatisés ces dernières années.
Ce type de diète très en vogue depuis 2020 s’inspire du régime Atkins qui visait à aider, avec un résultat honorable, les diabétique insulinodépendants à réguler leur glycémie. Néanmoins, à ce jour, très peu de médecins ou de nutritionnistes recommandent la diète cétogène car il existe encore peu d’études sur les effets à long terme de ce type de régime « par éviction d’une catégorie d’aliments ». Les rares études menées concernant la perte de poids ne sont pas assez concluantes et la difficulté (notamment sociale et familiale) à adopter ce type particulier d’alimentation dans la durée reste entière.
Toutefois il est intéressant de comparer le métabolisme des sucres avec celui des graisses et des corps détoniques en jeu notamment durant le jeûne, pratique traditionnelle et parfois religieuse qui bénéficie également d’un regain d’intérêt.
Les Principaux Organes de l’Immunité
Le système immunitaire humain regroupe organes, cellules et processus biologiques destinés à la protection de l’organisme contre les les bactéries, virus, champignons et les parasites. Ce système sophistiqué a la capacité de distinguer les éléments qui appartiennent à l’organisme de ceux qui n’en font pas partie, lui permettant ainsi de cibler et d’éliminer les menaces potentielles. Cette aptitude à différencier le « soi » du « non-soi » est fondamentale à son fonctionnement, car elle empêche le système immunitaire d’attaquer les propres tissus de l’organisme, un phénomène qui pourrait entraîner des maladies auto-immunes (comme la polyarthrite rhumatoïde, le diabète T1 ou la sclérose en plaque). La réponse immunitaire n’est pas un événement isolé, mais plutôt une action coordonnée impliquant divers composants dont des organes clés dits lymphoïdes.
Les organes primaires du système immunitaire et leurs rôles
La Moelle Osseuse:
Située à l’intérieur des os, elle produit la majorité des cellules sanguines dont les globules blancs ou leucocytes lors du processus d’hématopoïèse.
La moelle produit également des lymphocytes (précurseurs des lymphocytes B et T), des neutrophiles, des monocytes, des éosinophiles et des basophiles, chacun jouant un rôle spécifique dans l’immunité. Les lymphocytes B achèvent leur maturation dans la moelle osseuse, tandis que les précurseurs des lymphocytes T migrent vers le thymus pour une maturation ultérieure.
La production continue de cellules immunitaires par la moelle osseuse est nécessaire pour renouveler le système immunitaire et permettre une réponse rapide aux nouvelles menaces. Les cellules immunitaires ont une durée de vie limitée, et cette production constante garantit un approvisionnement suffisant en cellules de défense. Des perturbations dans la fonction de la moelle osseuse peuvent compromettre gravement l’immunité. De plus, la différenciation des cellules souches dans la moelle osseuse en diverses lignées de cellules immunitaires met en évidence la complexité et la spécialisation au sein du système immunitaire.
Différents types d’agents pathogènes nécessitent des types différents de réponses immunitaires, et la capacité de la moelle osseuse à produire une gamme variée de cellules immunitaires assure que l’organisme peut déployer des défenses appropriées
Le thymus:
Glande située dans la partie supérieure du thorax, derrière le sternum, le thymus participe à la maturation et à « l’éducation » des lymphocytes T . Comme on l’a vu plus haut, les précurseurs des cellules T produits dans la moelle osseuse migrent vers le thymus, où ils développent la capacité de reconnaître les antigènes étrangers et de les distinguer des tissus de l’organisme. Le thymus est le plus actif pendant l’enfance puis son volume diminue progressivement avec l’âge passant de 35g à l’adolescence à moins de 6 g à 70 ans. on parle d’involution. Le rôle du thymus dans la maturation des cellules T permet des réponses ciblées à des agents pathogènes spécifiques. Les cellules T aident également les lymphocytes B à produire des anticorps. Sans un développement approprié des cellules T dans le thymus, la réponse immunitaire adaptative serait compromise. La diminution de la taille du thymus avec l’âge suggère un changement dans la fonction immunitaire au cours de la vie, l’immunité précoce étant potentiellement plus dépendante de la production thymique. Bien que le thymus soit crucial au début de la vie, le système immunitaire continue de fonctionner chez les adultes même avec un thymus réduit, ce qui suggère le développement de mécanismes périphériques pour maintenir les populations de cellules
Les Ganglions Lymphatiques
Petits organes en forme de haricot situés dans tout le corps le long des vaisseaux lymphatiques, les ganglions lymphatiques agissent comme des stations de filtration pour le liquide lymphatique. Ce dernier transporte les déchets, les débris cellulaires et potentiellement les agents pathogènes des tissus. Les ganglions lymphatiques contiennent des lymphocytes (cellules B et cellules T) et d’autres cellules immunitaires comme les macrophages qui piègent et détruisent les agents pathogènes et initient les réponses immunitaires. Le gonflement des ganglions lymphatiques est souvent un signe d’infection ou d’inflammation, car des réponses immunitaires y sont générées.
La distribution stratégique des ganglions lymphatiques dans tout le corps assure une surveillance étendue des agents pathogènes. En filtrant le liquide lymphatique provenant de divers tissus, les ganglions lymphatiques peuvent détecter et répondre aux infections ou à d’autres menaces dans des zones localisées. En outre ils servent de points de rencontre pour les cellules immunitaires, facilitant leur coordination dans le déclenchement d’une réponse immunitaire.
Il faut rappeler que le système lymphatique contrairement au système sanguin n’est pas mis en mouvement par une pompe musculaire comme le cœur. La circulation de ce précieux liquide lymphatique (la lymphe) dépend donc des mouvements volontaires imprimés à notre corps au quotidien et donc également du niveau d’activités physiques.
La Rate
Située dans la partie supérieure gauche de l’abdomen, la rate est le plus grand organe lymphoïde et joue de multiples rôles dans l’immunité. Elle filtre le sang, éliminant les globules rouges et les plaquettes anciennes ou endommagées. La rate contient des cellules immunitaires qui peuvent reconnaître et détruire les agents pathogènes présents dans la circulation sanguine. Elle stocke également des lymphocytes et produit des anticorps, en particulier l’IgM, en réponse aux antigènes.
La rate agit comme un filtre sanguin et un organe de surveillance immunitaire, protégeant contre les infections transmises par le sang. Contrairement aux ganglions lymphatiques qui filtrent la lymphe, la rate surveille directement le sang à la recherche d’agents pathogènes et de cellules endommagées. Le rôle de la rate dans la production d’anticorps, en particulier l’IgM (immunoglobulines M), souligne son importance dans les premiers stades de l’infection. L’IgM est généralement le premier anticorps produit lors d’une réponse immunitaire, offrant une défense immédiate mais moins spécifique
Les Amygdales et les Végétations
Ce sont des tissus lymphoïdes situés respectivement dans la gorge et la cavité nasale. Elles piègent les agents pathogènes qui pénètrent dans l’organisme par la bouche et le nez. Les amygdales et les végétations adénoïdes contiennent des cellules immunitaires qui peuvent initier une réponse immunitaire à ces agents pathogènes.
L’emplacement stratégique des amygdales et des végétations adénoïdes aux points d’entrée du corps souligne leur rôle de première ligne de défense contre les agents pathogènes inhalés ou ingérés. En interceptant les agents pathogènes à ces endroits, les amygdales et les végétations adénoïdes peuvent empêcher leur propagation plus loin dans l’organisme. Bien qu’elles soient importantes au début de la vie, la possibilité que les amygdales et les végétations adénoïdes deviennent problématiques (par exemple, infections récurrentes) met en évidence un équilibre entre leur fonction immunitaire et les problèmes cliniques potentiels. La décision de retirer les amygdales ou les végétations adénoïdes implique de peser les avantages de leur fonction immunitaire par rapport aux risques d’infections récurrentes ou d’obstruction des voies respiratoires.
Immunité, tableau résumé
| Organes | Fonctions immunitaires |
|---|---|
| Moelle Osseuse | Production de toutes les cellules sanguines, y compris les cellules immunitaires ; maturation des lymphocytes B et production des précurseurs des lymphocytes T |
| Thymus | Maturation et éducation des lymphocytes T (développement de la capacité à reconnaître les antigènes étrangers et la tolérance au soi). |
| Rate | Filtration du sang ; élimination des globules rouges et des plaquettes endommagés ; stockage des lymphocytes ; production d’anticorps, en particulier l’IgM, en réponse aux antigènes. |
| Ganglions Lymphatiques | Filtration de la lymphe ; piégeage et destruction des agents pathogènes ; initiation des réponses immunitaires par les lymphocytes et autres cellules immunitaires. |
| Amygdales/Adénoïdes | Piégeage des agents pathogènes pénétrant par la bouche et le nez ; initiation des réponses immunitaires locales ; rôle dans le développement de l’immunité pendant l’enfance. |
